A 5h30, je me « réveille » après une nuit passée à trépigner d’impatience : malheureusement pour les touristes en quête de jolies photos, le marché est désormais relié à l’électricité donc il n’y pas plus de lanternes. Je suis déçue, mais réveillée.
Mois : décembre 2012
Le delta du Mékong est l’une des régions les plus fertiles au monde, grâce aux sédiments que le fleuve accumule au cours de son long voyage au travers de sept pays. Les Vietnamiens font trois récoltes de riz par an contre une moyenne d’une, voire deux maximum partout ailleurs.
19 déc : Notre guide nous explique qu’il y a très peu de bâtiments vietnamiens à Saïgon car la culture vietnamienne est une culture « brisée », tiraillée entre des influences chinoise, cham, française et cambodgienne. Ce n’est pas comme le Nord qui a sa propre identité et qui, d’ailleurs, m’apparaît comme complètement à part.
Tous les matins depuis des siècles, les moines se lèvent en même temps que le soleil et se rendent au temple à pied. Leur route est sillonnée de fidèles agenouillés qui chaque jour leur posent des offrandes dans de grands bols.
18 déc : Nous arrivons dans un décor montagneux de jungle luxuriante sur lequel se détachent de superbes constructions en briques rouges. La chaleur est intense car très humide et j’entends des chants d’oiseaux qui ne ressemblent à rien de ce que je connais.
Bao, Em, la petite vendeuse soie, les brodeuses, les serveurs quasi ados de notre hôtel… Au Vietnam, les jeunes sont au travail! Ça fait chaud au cœur car je les sens épanouis dans leurs rôles.
Malgré l’excitation, j’ai le cœur un peu noué à l’idée de partir si loin de mon pays. Malgré leur insatiable curiosité, les parents ont franchi peu de frontières géographiques : les livres, dans toutes les pièces de la maison, la radio, la toute petite télé, les amis de passage sont autant de fenêtres sur le monde extérieur. Je suis face à un hublot.