Lao People Don’t Rush

Après trois jours dans la chaleur et la foule des temples, je suis heureuse de pouvoir ralentir le rythme. Le nom officiel du Laos c’est le LPDR, ce qui signifie, plaisanteront nos guides au fil du voyage, “Lao People Don’t Rush” (“Les Laotiens ne se pressent pas”). L’arrivée en avion est assez surréelle car la nuit est tombée et je ne vois aucune lumière au sol alors que l’avion se pose déjà ; je me demande même si ils ne se seraient pas trompés de route, mais non. J’ai beau savoir que ce pays montagneux est plus dense en forêt qu’en habitations, je suis surprise.

A la sortie de l’aéroport c’est le choc thermique : des 34 degrés du Cambodge, nous passons aux 14 degrés de la nuit laotienne… 20 degrés en moins! Je suis frigorifiée. Notre nouveau guide, Mr Tin, nous accueille avec son large sourire et son anglais qui est encore meilleur que tous les autres. Cela me surprend car le Laos est supposé être moins développé que tous les autres. Il nous parle beaucoup de son pays, de sa ville, nous apprend quelques mots laotiens, se montre curieux envers nous. J’ai vraiment adoré tous nos guides et celui-ci me touche particulièrement.  Comme nous le découvrirons durant nos trois jours avec lui, Mr Tin est à l’image de son pays, simple, enthousiaste, ayant plus à offrir que de personnes pour recevoir. Je ressens quelque part une certaine tristesse devant tant de générosité.

Nous arrivons dans la toute petite ville de Luang Prabang, classée a l’UNESCO pour son architecture coloniale d’influence française, et rejoignons notre hôtel placé en plein milieu de la ville. C’est une superbe maison bourgeoise et notre chambre ressemble à une pièce de musée, avec un plafond en tuiles apparentes.

Nous sommes juste à côté du marché de nuit, situé aux pieds d’un immense temple, donc bien que fatigués, nous partons à la recherche de nourriture.

Le marché de nuit

DSC_0204Le marché est superbe : les marchandises sont étalées sur des tapis à même le sol, des vêtements et des boiseries essentiellement, conçus dans les villages alentour, très colorés. Bien qu’il y ait du monde c’est incroyablement calme, les vendeuses sont agréables, pas trop pressantes. Nous découvrons une spécialité culinaire particulièrement délicieuse: des sortes de petits pains de riz macéré dans de la noix de coco cuits sur un joli barbecue et servis dans des feuilles de bananes. 

DSC_0213

DSC_0211

Nous dormons plutôt bien dans notre chambre royale mais les jolis plafonds en tuiles apparentes ont le désavantage de ne pas bien protéger du bruit, si bien que je suis réveillée très tôt par la douce animation du petit marché qui se tient dans notre rue à côté. C’est légèrement frustrant dans l’état de fatigue dans lequelle je me trouve mais le bruit de la ville qui s’éveille a quelque chose d’à la fois joyeux et apaisant.

Étant donné sa petite taille, nous nous attendions à deux jours tranquilles à Luang Prubang, mais en fait cette ville se situe au milieu d’une nature à la beauté généreuse qui n’eût de cesse de nous attirer à droite à gauche.

Scène de vie des moines: la douche en plein air.

Sanctuaire des éléphants Ban Ann

Il sert à protéger ces puissantes bêtes du braconnage ou du travail de transport de bois. Notre éléphante s’appelle Ping Pong et elle a 42 ans. Notre cornac nous apprend à la diriger mais nous ne faisons pas preuve d’une immense autorité.

DSC_0746 (2)

Nous arrivons à une rivière où les éléphants vont se désaltérer. Au moment ou Ping Pong se penche pour boire, je suis assise sur son cou. Au début j’étais convaincue que j’allais le lui casser mais quand au fur et à mesure que je prends conscience de l’armature de l’éléphant, j’ai plutôt eu la sensation d’être une puce dans son absence de cheveux. Cependant, comme je suis très mal à l’aise dès qu’un intermédiaire a l’étrange idée de s’immiscer entre le sol et moi (ceux qui ont eu le malheur d’être à mes côtés les peu de fois ou j’ai conduit peuvent en témoigner), j’ai cru que j’allais tomber et j’ai poussé un petit cri plein de courage. Ping Pong étant manifestement une éléphante bien élevée, s’est sentie obligée de me rassurer, ce qu’elle a fait à grand coup de barrissement, ce qui m’a encore plus apeurée! C’est que ça résonne énormément!

DSC_0747 (2)

Nous passons devant une école devant laquelle jouent des enfants qui nous saluent avec un grand sourire.

DSC_0781 (2)

La cascade Khuang Si

Nous allons ensuite découvrir la cascade Kuang. J’ai beau aimer les cascades, je n’étais pas très enthousiaste car j’estime qu’il y en a partout. Cette cascade est en réalité hors du commun :  une certaine sorte de calcaire au travers duquel passe l’eau lui donne une couleur naturelle bleu piscine. 

Nous pourrions nous baigner mais il fait quand même frisquet : 17 degrés. Ce  lieu  est  constitué d’une  succession  de  bassins  bleus  qui  se  versent  les uns  dans  les  autres pour arriver à une superbe cascade en hauteur.  

 

 

 

 

 

 

 

Le moment est magique. 

DSC_0958

Le parc d’ours

A côté de la cascade se trouve un parc d’ours. C’est un peu triste de les voir enfermés mais Tin nous explique que c’est pour les protéger car ils sont très braconnés. Ils semblent heureux – malgré leur coupe de cheveux à la Mireille Mathieu!

DSC_0094

DSC_0899

Visite des villages éthniques laotiens

Ban Ouay, a Hmong village, Ban Ou a Laoloum village and Ban Thapene, a Khmu village

Nous allons ensuite dans un petit village typique laotien. C’est extrêmement simple et dépouillé, la vie fermière est très présente. La principale activité du village est le tourisme : les rues sont transformées en supermarché en plein air. Nous croisons quelques enfants en tenue locale. Tin nous explique que ces tenues disparaissent du fait de l’influence occidentale. Il le regrette un peu, les villages perdent de leur identité mais en même temps avec l’occidentalisation arrive la modernité et les gens vivent mieux maintenant.

DSC_0870

DSC_0876

DSC_0857

Village ethnique (les Khmu) Ban Tapent : les tisserands

Ils font tout eux-mêmes, de la culture du coton à la coloration naturelle (à base de racines d’arbre le plus souvent) au tissage à la couture. La vendeuse essaie de m’apprendre à filer du coton: c’est laborieux!

DSC_0119

DSC_0828

Tour de nuit de Luang Prabang

Effectivement l’architecture me rappelle la France.
DSC_0192DSC_0144

DSC_0193

Quelle journée! Je ne pensais pas que cette petite ville contiendrait tant de splendeurs à découvrir. Et ce n’est que le début. Demain, c’est le grand tour en bateau, une balade que je n’oublierai pas.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.