En chemin vers les temples (Phnom Penh – Siem Reap)

Carte.

Ce matin, départ de bonne heure de Phnom Penh pour rejoindre Siem Reap, la ville des temples, en voiture. Comme les lignes de train ont été fermées en 2007 pour être restaurées, l’alternative aurait été l’avion mais ces 300 km de campagne valent vraiment le détour. Notre guide Savvy et notre chauffeur sont partis la veille pour venir nous chercher et nous accompagneront pendant les quatre merveilleux jours qui nous attendent.  Contrairement à ce que dit google maps, il ne faudra pas 4h24 pour couvrir les 316 kilomètres, mais bien plus car les routes ne sont pas en super bon état et les limitations de vitesse sont très basses. Nous arriverons donc de nuit.

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Je comptais un peu sur cette journée pour me reposer mais il n’en est rien. Les paysages sont enchanteurs. Je suis plongée dans les racines Khmers centrées sur l’agriculture. Khmer est le noms du peuple à l’origine des Cambodgiens. Dès la sortie de la ville, je constate que la terre est très aride : il y a de la poussière ocre partout, un peu comme en Afrique. 

Tout au long de la route, nous longeons les maisons traditionnelles cambodgiennes. Elles sont toutes sur pilotis, afin d’éviter que  les reptiles ne viennent y séjourner, et se trouvent en retrait de la route. Au bord se trouve une marre dans laquelle pousse le morning glory (sortes d’épinards d’eau) au vert vif et barbotent les buffles. On accède à la propriété par un petit chemin ou un pont de bois. Dans la cour, on voit toutes sorties d’animaux de ferme, une énorme botte de paille, du riz qui sèche, une charrette.  Les gens vivent simplement mais les maisons semblent  agréables a vivre.

Les fleurs de lotus sont toujours très présentes sur les canaux, ce qui est non seulement joli mais aussi super bon. Notre guide Savvy nous offre des graines de lotus, qui se cachent dans le cœur de la fleur. C’est frais, le goût est proche de la fève crue.

DSC_0172Les cambodgiens sont tout aussi débrouillards que les vietnamiens en terme d’empilage de choses sur de petits moyens de transport. A l’avant, une mobylette qui tire 1,2,3… heu… beaucoup de matelas.

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Enfants qui jouent au football dans la cour de l'ecole.

Football dans la cour de l’école.

Arrivee de vetements d'une organisation humanitaire

Arrivage de vêtements d’une organisation humanitaire

Marché gustatif (ou pas!)

Nous faisons un premier arrêt dans un marché hautement réputé pour ses curiosités gustatives: des insectes grillés… y compris des tarentules! Brr! mon compagnon en vrai aventurier en goûte une (beurk! Je me tiens à 5 mètres pour faire les photos) ;  il dit que ce n’est pas particulièrement bon.

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Alors que je me tenais précautionneusement à distance, un homme s’est approché de moi par derrière: je me suis retournée et horreur! Il s’agissait du fermier qui était tout fier de me montrer ses bestioles – VIVANTE! Du coup j’ai fait un bond et ai poussé un cri d’effroi qui a fait marrer tous les locaux. Pff c’est malin.

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Pour couronner le tout, je me suis rendue compte un peu plus tard que mon conjoint avait une patte de tarentule coincée entre ses dents…

Nous faisons ensuite le tour du marché, accompagnés d’une nuée d’adolescentes qui veulent à tout prix nous vendre leurs fruits. Elles sont insistantes et ont bien appris leur leçon d’anglais “What is your name? Where do you come from? How old are you? Oh this is very young! Is this your husband? He is very pretty. Do you have kids? Please buy my fruits so that I can go to school.”… Elles s’appellent toutes Emily ou Polly ce qui n’est pas très local. C’est toujours la même rengaine, mais bon elles sont choux quand même. Une prétendument nommée Polly m’accompagne et pointe les fruits en français. Elle est très attachante mais, comme je le lui ai dit dès le départ, j’avais promis à une autre fille de lui acheter des fruits, donc je ne lui en prends pas. Elle me dit au revoir en pleurant, j’ai le cœur brisé, mais bon, faut être ferme quand même. D’autant que les fruits se sont avérés ne pas être mûrs.

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Kampong Thom, l’ancêtre de lave d’Angkor

Nous quittons la route principale pour visiter un très ancien temple fait de pierres de lave, ancêtre d’Angkor.

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Les trois gardiens sont très âgés et parlent très bien français, ils sont contents de converser avec nous.

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A l’intérieur des enceintes :

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Attention aux buffles…

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 …Effectivement…

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Nous avons droit à notre cahute privée et des hamacs. Il fait très chaud, nous sommes bien contents de se reposer.


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Petits commerces en bordure de route

Petits commerces en bordure de route

Le mornign glory et la botte de paille

Le morning glory, la botte de paille et le riz qui sèche.

Riz qui seche au premier plan

Riz qui sèche au premier plan

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Petit pont de bois

Petit pont de bois

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Un pont remarquable :

Un pont remarquable : Spean Componé Kwei : le « pont-dragon »

Nous arrivons ensuite à un pont, très impressionnant par sa taille, sa robustesse, sa beauté architecturale… Et son âge! Ce pont a mille ans, il fut construit par le roi Jayavarman II, un des plus grands constructeurs des temples d’Angkor. Il est interdit d’accès au véhicules motorisés depuis qu’il a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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En approchant Siem Reap :

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La journée de travail dans les champs touche à sa fin.

Arrivée à l’hôtel

Nous arrivons dans un superbe hôtel qui nous a réservé la surprise d’un dîner de Noël. C’est plutôt bon mais un peu bizarre parce que les serveurs ont l’habitude d’amener tous les plats sur la table d’un coup donc ils sont un peu confus par notre lenteur.

Je n’en profite pas beaucoup cependant car ce n’est pas la grande forme. Cela fait quelques jours que j’ai de violentes remontées acides qui m’ont brûlées l’œsophage ce qui fait qu’en plus d’être horriblement douloureux, je ne peux quasiment rien avaler ni boire. 

Comme il ne manque pas de poésie, mon mari tente de me remonter le moral en me racontant que je suis sûrement atteinte du “syndrome de la merveille” : lorsqu’il a visité le Machu Picchu au Pérou lorsqu’il avait 17 ans en classe de découverte (la chance!), un tiers de sa classe avait été absente, pris de violents maux de ventre. C’était certainement dû a l’altitude mais quand même, pour que ça aille jusqu’au point de passer à coté d’une merveille!  Qu’à cela ne tienne, cela ne m’arrivera pas – même à moitié morte, j’irai les rencontrer, moi, les temples!

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