Jerusalem et la mer morte

Jérusalem! Départ à 3h30 du matin, laborieuse traversée de la frontière avec l’Israël ; une fois de l’autre côté, c’était le lever du jour, magnifique de nuances or et roses tel un tableau de Turner, sur les montagnes de Jordanie. Je n’ai finalement pas regretté de m’être levée tôt. Trois heures de route vers la mer morte, dans une vallée qui, ayant été un ocean il y a quelques millions d’années, avait creusé ce qui avait été de hautes montagnes en des formes extrêmement variées.

L’arrivée sur la mer morte m’a rappelé les marais salants de Guérande, l’usine à sel semblait entretenir des tas de neige. L’experience est incroyable: on flotte, vraiment, et il est impossible de se noyer. Nous avons repris la route et après avoir navigué dans un paysage de collines qui se verdissaient et s’emplissaient de bucoliques bergers avec leur troupeaux au fur et à mesure, nous avons vu se détacher la ville, surtout la grande mosquée d’un bleu qui se détachait du ciel. Afin de mieux apprécier la vue, nous avons fait étape sur le Mont des Oliviers qui résonnait des chants de prière émanant des minarets. Nous fûmes aussitôt plongés dans la ferveur religieuse qui donne une ampleur très particulières à la ville. Il y avait des oliviers partout, certains plus que centenaires.

Devant le mur des lamentations, des gens se recueillaient profondément, parfois à la limite des pleurs, pendant que d’autres glissaient de petits bouts de papiers pliés dans les aspérités du mur pour que leurs voeux se réalisent. Notre guide nous lisait des passages de la bible tout au long de notre visite, si bien que nous avions l’impression de revivre cette grande épopée. Se trouver dans les pas du Christ, dont à mes yeux l’existence n’est pas certaine, ou du moins pas dans la version qui est généralement admise, donnait à ce mythe une dimension réelle véritablement poignante. Surtout sur le chemin de la passion ou l’église ou il a été crucifié.

La ville est absolument magnifique: tout est bâti dans la même pierre blanche, y compris les rues pavées et étroites. Le quartier musulman est très vivant avec ses souks et ses boutiques kebabs ; nous avons d’ailleurs très bien mangé dans une salle voûtée et fraîche. Le quartier juif est plus calme, avec ses passants habillés à leur mode très particulière : de grands chapeaux et des roufflaquettes pour les hommes et des tenues noires et chastes pour les femmes ; ce qui ne leur empêchait pas d’être variées; J’ai trouvé cela intéressant à observer. Retour en avion depuis la brillante Tel Aviv ; après un repas tardif, je me suis effondrée sur mon lit.

Pour le dernier jour complet, j’ai passé la journée sur un grand voilier qui nous a amené dans un endroit superbe : Pharaoh’s island, une petite île surmontée des ruines d’un chateau datant de l’époque des croisades. Nous ne sommes pas montés sur l’île cependant car ce qui compte c’est le snorkling. L’eau étant moins profonde qu’à l’hôtel, les couleurs étaient encore plus vives et les poissons plus variés! J’ai vu des bancs de poissons incroyables, il y en avait absolument partout – définitivement mon plus beau souvenir de snorkling.

Un dernier tour de snorkling tôt le lundi matin pour dire au revoir aux poissons puis nous sommes partis. Point de réunion pour aller à l’aéroport était à 13h15 et j’ai quitté la plage à 12h55: pas question de perdre une minute de cette expérience fabuleuse! L’arrivée sur Londres fut un véritable choc climatique car il faisait… deux degrés! la voiture était gelée.

Je commence mon nouveau travail demain. Je vais mettre les photos en ligne ce soir donc vous pourrez voir après de quoi je vous ai parle. Je fais exprès de vous envoyer le mail d’abord car les photos ne retranscrivent pas les sensations, elles se limitent a la vue!… comme ca au moins j’espère avoir éveillé votre imagination d’abord!

Fabienne

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